Huit ans. C’est l’âge d’un enfant convoqué au commissariat et entendu le 28 janvier par la police niçoise pour « apologie du terrorisme » au titre de propos tenus en classe.

Quels que soient les mots qu’a pu prononcer cet enfant, il est ahurissant de voir que l’institution y répond par une judiciarisation totalement disproportionnée.

Témoignant d’une vision policière de l’éducation, la ministre de l’Éducation nationale elle-même a soutenu publiquement cette manière de faire déclarant : « Je le dis avec force, non seulement cette équipe a bien fait de se comporter ainsi, mais son travail de suivi, et pédagogique et social, est une œuvre utile et je l’en remercie. »

Le 14 janvier, à l’Assemblée nationale, la ministre avait par ailleurs déjà fustigé les « trop nombreux questionnements » et les « questions insupportables » de certains élèves.

Notre conception de l’éducation est à l’opposé de ces postures autoritaires et répressives. Bien sûr que les échanges avec les élèves peuvent être difficiles, mais nous continuons de préférer y répondre par l’échange collectif et coopératif, le développement de l’esprit critique, la construction patiente d’une pensée autonome chez les élèves, la conviction et le raisonnement.

Cette escalade dans l’embrigadement de l’école publique doit maintenant cesser.
[Voir notre communiqué du 26 janvier 2015, « Après les tueries à Paris, le gouvernement veut embrigader l’école publique »]

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Le: 01/02/15