Le Ministère le reconnaît lui-même, les créations de postes vont essentiellement être absorbées par la formation initiale des enseignant-es et par la hausse démographique. En clair, serons-nous encore longtemps contraints à travailler avec un nombre trop élevé d’élèves par classe, à renoncer aux dédoublements, à mendier des projets à des partenaires (territoriaux et privés), à être de plus en plus en concurrence entre équipes, entre écoles, collèges et lycées pour obtenir des miettes ? Dans de nombreux départements, les créations de postes ne couvrent même pas la hausse démographique et cela se traduira par une hausse d’élèves par classe. Dans tous les cas, nos conditions de travail et les conditions d’apprentissage de nos élèves, qui s’étaient tant dégradées, ne vont pas s’améliorer. L’austérité, c’est nous et nos élèves qui la payons.
Les réformes iniques vont entrer en vigueur, du moins certaines d’entre elles.

L’application des rythmes dès septembre a montré l’ampleur des dégâts dans les villes concernées : des conditions de travail dégradées, pour des élèves toujours plus désorientés et fatigués. Ce n’est pas le décret Hamon qui va arranger les choses : possibilité laissée aux maires de regrouper les activités périscolaires sur une après-midi (ce qui revient à annuler l’objectif officiel de la réforme !) et, plus grave, annualisation rampante en permettant la réduction (d’une heure !) de la semaine de travail en échange de la réduction des vacances d’été. Et le fond du problème reste le même : la réforme des rythmes, c’est le transfert d’une partie du temps passé à l’école à la charge des collectivités, ce qui provoque une inégalité des territoires en termes de moyens. La réforme de l’éducation prioritaire procède du tour de vis : faute de moyens alloués (350 millions d’euros, et encore par redéploiement !), le Ministère propose ses recettes habituelles (école du socle, management, contractualisation des moyens). Quant à l’étendard de la réforme, la décharge de 1h30 dans les futures REP+, elle se transforme progressivement... en heures supplémentaires !
Réformes iniques d’austérité, refondation bidon !

Pour obtenir les moyens nécessaires à une année scolaire décente, SUD éducation appelle l’ensemble des collègues à :
- Se réunir en AG d’établissements et de villes dès le jour de la pré-rentrée
- Mettre en débat dans les AG la question des moyens et les perspectives de grève
- Lutter collectivement contre les classes trop chargées


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Le: 03/09/14