Communiqué de la Fédération Sud éducation



Lors du mouvement de grève de novembre et décembre 2014, des salarié-es du collège Bellefontaine de Toulouse étaient mobilisé-es pour que leur établissement classé Rep+ bénéficie de l’intégralité des moyens normalement dévolus aux établissements de l’éducation prioritaire.

Aujourd’hui, 6 enseignant-es de ce collège sont victimes de la répression pour fait de grève !

Pour rappel :
Une enseignante a été suspendue 4 mois et est menacée par la hiérarchie à la fois sur le plan disciplinaire et pénal pour des motifs complètement fantaisistes.
Vendredi 22 mai, 5 d’entre eux ont appris par voie d’huissier qu’une procédure de "mutation imposée dans l’intérêt du service" était lancée à leur encontre,assortie d’une procédure disciplinaire.

Ce n’est que l’aboutissement d’une longue suite de provocations de la part de leur chef d’établissement soutenu par la hiérarchie.

Nous dénonçons cette répression qui bafoue les droits les plus fondamentaux.
Cet arbitraire hiérarchique n’est qu’un exemple parmi d’autres des attaques contre toutes celles et ceux qui se lèvent et luttent pour défendre leurs conditions de travail.

Nous demandons :

- l’annulation de toutes les procédures à l’égard des grévistes,
- la réintégration de l’enseignante suspendue,
- des excuses publiques de la part du rectorat et de l’inspection académique.

Réintégrez immédiatement les 6 enseignants du collège Bellefontaine sur leur lieu de travail et levez les procédures disciplinaires engagées à leur encontre



Signez la pétition : http://tinyurl.com/repressionbellefontaine



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Communiqué de SUD éducation Haute-Garonne, dimanche 31 mai 2015



Ce vendredi 22 mai, 5 collègues enseignants du collège Bellefontaine impliqués dans le mouvement de grève des mois de novembre-décembre autour de la réforme des REP/REP+ ont reçu, chez eux, par voie d’huissier, chacun 2 courriers.

L’un comme l’autre les invitent à consulter leur dossier administratif de carrière. Le premier dans le cadre d’une procédure disciplinaire. Le second dans le cadre d’une procédure visant une mutation dans l’intérêt du service.

Les deux procédures sont distinctes. La première est réglementaire, la deuxième semble l’être également même si son cadre est pour l’instant assez flou. Néanmoins leurs motifs apparaissent très clairement : il s’agit de sanctionner les faits de grève intervenus au mois de décembre. L’énumération des griefs est éloquente, tous reviennent à reprocher et sanctionner la grève et la lutte de nos collègues :

« manquement à l’obligation d’exercer vos missions conformément aux instructions de vos supérieurs », « manquement à l’obligation de remplir l’intégralité des missions qui vous sont dévolues en rapport avec vos obligations statutaires », « manquement à l’obligation de loyauté vis-à-vis de l’équipe de direction du collège » , « manquements (… ) de nature à perturber gravement le bon fonctionnement du service public d’éducation du collège Bellefontaine ».

Ce faisant, que reproche-t-on aux collègues sinon d’avoir fait grève et de s’être opposés à leur hiérarchie ? D’avoir porté par leurs luttes, dans un strict cadre constitutionnel, une autre conception du service public d’éducation ? Depuis quand user de ses droits est-il sanctionnable ?

Depuis le mois de janvier l’administration du collège, appuyée par le rectorat, a cherché par tous les moyens à réprimer, créant un climat délétère qui a lourdement pesé sur le travail de nos collègues et sur l’ambiance générale.
Après avoir tenté de diviser, de créer un climat de peur, vient le moment du coup de matraque.

Les motifs comme les méthodes sont proprement inacceptables. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une remise en cause du droit de grève et d’une très claire répression syndicale dans le contexte global actuel de la répression de tout le mouvement social. Il s’agit de nous faire rentrer dans le rang à l’heure où on nous impose réformes libérales et austérité. Il s’agit de remettre en cause les droits des fonctionnaires et des personnels titulaires et non-titulaires de l’éducation nationale. Le cas des collègues nous concerne car ce sont nos droits de travailleurs qui sont attaqués de façon brutale et arbitraire.

Nous ne laisserons pas nos collègues être réprimés pour leurs combats légitimes !



http://www.sudeduc31.org/



Le: 03/06/15